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Photo du rédacteurFRENCHY CANNOLI

La consommation de cannabis sans impact sur la mémoire et les fonctions cognitives, selon une étude de l'american medical association


Les effets de la consommation de cannabis sur le cerveau sont un sujet de débat depuis des décennies, notamment en ce qui concerne la mémoire et les fonctions cognitives. Une nouvelle étude de l’American Medical Association (AMA) vient éclaircir ce sujet, en révélant que l’impact à long terme de la consommation de cannabis sur la mémoire et d'autres processus cérébraux pourrait être bien moindre qu'on ne le pensait.


Les recherches récentes : un éclairage nouveau sur les effets cognitifs du cannabis

Pendant longtemps, la consommation de cannabis a été associée à des effets négatifs sur des fonctions comme la mémoire de travail, le traitement de la récompense et le contrôle inhibiteur. Cependant, cette récente étude, financée par le National Institute on Drug Abuse (NIDA), a révélé que l’impact de la consommation régulière de cannabis, notamment dans un cadre médical, pourrait être minime.

Menée sur une période de 12 mois auprès de 57 participants de la région de Boston, cette étude a utilisé l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pour suivre l’activité cérébrale lors de diverses tâches cognitives. Les chercheurs ont mesuré des changements dans des domaines tels que la mémoire de travail et le contrôle inhibiteur. Les résultats ont montré qu’il n’y avait pas de différence statistiquement significative dans l’activation cérébrale entre les scans réalisés avant et après un an de consommation de cannabis.


Mémoire de travail et consommation de cannabis : des résultats rassurants

L’une des principales découvertes de cette étude concerne la mémoire de travail, souvent perçue comme l'une des fonctions les plus affectées par la consommation de cannabis. Les résultats suggèrent qu'une consommation modérée et contrôlée de cannabis, particulièrement dans un cadre médical, n'a pas d'effets significatifs sur cette fonction cognitive.

Les chercheurs ont noté que "les tâches de mémoire de travail, de récompense et de contrôle inhibiteur n’ont pas différé statistiquement entre le début et la fin de l’étude". Ce constat pourrait apaiser les craintes des consommateurs de cannabis médical concernant les effets à long terme sur leur santé cognitive.


Cannabis médical vs cannabis récréatif : une différence notable

L’étude souligne une distinction intéressante entre la consommation de cannabis à des fins médicales et la consommation à des fins récréatives. Alors que plusieurs recherches antérieures ont établi un lien entre le cannabis récréatif et des altérations cognitives, les résultats pour le cannabis médical sont bien plus nuancés.

En effet, les patients qui consomment du cannabis pour traiter des affections comme la douleur chronique, l’anxiété ou les troubles du sommeil semblent moins affectés cognitivement que les consommateurs récréatifs. Cela pourrait s’expliquer par des différences dans le dosage et la fréquence de consommation. Le cannabis médical est souvent utilisé sous supervision, avec un dosage précis, alors que le cannabis récréatif est parfois consommé à des doses plus élevées et de manière moins contrôlée.


Poursuivre les recherches pour mieux comprendre l'impact du cannabis sur le cerveau

Malgré ces résultats encourageants, les chercheurs de l’AMA soulignent la nécessité de poursuivre les études sur des cohortes plus larges et sur des groupes d’âge plus jeunes, notamment en ce qui concerne la consommation à des doses plus élevées ou sur des périodes prolongées.

Les auteurs de l’étude, issus d’institutions telles que la Harvard Medical School et le MIT, ont conclu que ces recherches sont essentielles pour mieux comprendre l’impact global du cannabis sur le cerveau, en particulier dans un contexte où l’usage médical du cannabis se généralise à travers le monde.


Implications pour la santé cognitive et la consommation de cannabis

Cette étude s'inscrit dans une série de recherches récentes qui tendent à réévaluer les idées reçues sur le cannabis et ses effets sur la santé cognitive. Par exemple, des recherches sur les patients atteints de cancer ont montré que le cannabis médical peut, dans certains cas, améliorer la clarté mentale. De plus, des études sur des jeunes à risque de troubles psychotiques n’ont pas trouvé de lien direct entre la consommation de cannabis et l’aggravation des symptômes.

Enfin, une analyse des données de 63 millions de bénéficiaires de l'assurance maladie a révélé qu'il n'y avait pas d'augmentation statistiquement significative des diagnostics de psychose dans les États ayant légalisé le cannabis médical.


Conclusion : vers une nouvelle perception du cannabis

La perception selon laquelle la consommation de cannabis entraîne systématiquement des effets négatifs sur le cerveau est progressivement remise en question par des études comme celle de l’AMA. Ces recherches ouvrent la voie à une réévaluation des politiques et des opinions publiques concernant l’usage médical et récréatif du cannabis.

Alors que les recherches continuent de dévoiler des effets parfois inattendus du cannabis sur le cerveau, il devient de plus en plus clair que les effets cognitifs sont plus complexes qu’on ne l’avait initialement envisagé. Pour l’instant, les consommateurs de cannabis médical peuvent se rassurer : leurs craintes concernant un déclin cognitif lié à leur traitement semblent infondées, selon cette nouvelle étude.

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